Sébastien Vives Journaliste

Une plume intimiste et singulière

Archives du tag “RSE et environnement”

Un prêt pour la planète

Ecobole-lend : le site de prêt participatif

Ecobole

Ecobole-lend fait partie de l’entreprise Bet In Progress, implantée à Fronton (Haute-Garonne), près de Toulouse. Complémentaire de sa grande sœur écobole.eu, plateforme de financement participatif, écobole-lend est une plateforme de prêt participatif ou « crowdlending » en anglais. Cette société par actions simplifiée (SAS) exerce une activité d’intermédiaire en financement participatif – statut légal d’Intermédiaire en financement participatif (IFP) sous le n° 15000328.

Le « crowdlending » est un emprunt direct aux particuliers avec ou sans intérêt, via des plateformes spécialisées. Il se développe depuis le nouveau statut légal entré en vigueur le 1er octobre 2014. Les entreprises peuvent rapidement lever des fonds sans garanties onéreuses (pas d’hypothèque, pas de caution à verser). Les banques n’ont plus le monopole du prêt en France. Qu’on se le dise ! Cette version inédite du crowdfunding, ou financement participatif, marque l’avènement d’une nouvelle ère pour la gestion de l’épargne et pour le financement des PME et TPE, qui rencontrent de grandes difficultés à accéder aux prêts bancaires. Surtout si elles négocient sans apport. Ce marché connaît une croissance exponentielle, qui s’apparente à une tendance de fond bien plus qu’à un effet de mode.

Une garantie de projet écologiquement responsable

Il existe de nombreuses plateformes de prêt participatif dans les domaines culturels, artistiques ou humanitaires. Elles balayent plusieurs thématiques diverses comme le sport, les jeux vidéo, le cinéma, la presse, le design, la santé, ou encore la recherche. Compte tenu de l’état de la planète et de sa préoccupation pour l’avenir, écobole-lend a souhaité contribuer exclusivement au développement d’initiatives respectueuses de la nature et des êtres vivants. Ecobole-lend vérifie la réelle pertinence environnementale de chaque projet avant de le valider : toute tentative de verdissement sans fondement (greenwashing) est rejetée. Ecobole-lend, qui a signé un partenariat avec Reforest’action, entreprise sociale française qui agit pour la reforestation en Inde, est donc le premier crowdlending écologique !

Cette plateforme verte permet aux porteurs de projets d’emprunter de 5 000 € à 1 000 000 € (pour des raisons liées à ce modèle de financement). Chaque demande est adaptée à un besoin précis. La durée d’une campagne est de 60 jours maximum, quel que soit le montant demandé. Les intérêts vont de 4 à 10%. Si un projet est financé à 100 %, chaque prêteur reçoit « des intérêts mensuels » en échange de son obole selon le montant de celle-ci (prêt à partir de 20 €). Un principe de solidarité pour le bien de la planète est ainsi mis en place. Une bonne action pour Dame nature en quelque sorte.

Vraie alternative au financement classique, le crowdlending écologique d’écobole-lend est une solution efficiente pour faire germer et grandir les initiatives citoyennes. En prêtant aux porteurs de projets verts, les internautes deviennent des acteurs d’une transition écologique de la société. ‘’Soyez le changement que vous souhaiteriez voir dans le monde’’ disait Gandhi.

Article rédigé par Sébastien VIVES

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Environnement. Brousses : l’écrin inspirant pour les artistes

En exclusivité, voici une partie du grand reportage sur Saint-Antonin-Noble-Val qui paraîtra au printemps 2015 dans le magazine Esprit Quercy :

Stagiaires 2 de Claude Nicaud

Les stagiaires de Claude Nicaud, le peintre du hameau de Brousses-les-Antibels (Saint-Antonin-Noble-Val)

En empruntant ces routes sinueuses et en prenant de la hauteur avec vu sur les falaises, vous aurez une impression de déjà-vu : vous vous croirez sur les routes de la montagne corse et des aiguilles de Bavella (Corse du Sud). Le panorama est extraordinaire. Niché dans un écrin vert, au milieu du causse aride, Brousses inspire pléthore d’artistes dont Claude Nicaud.

Ce peintre expose ses œuvres route de la Corniche, sur la D115 bis, dans un atelier qui jouxte sa somptueuse maison qu’il a fait construire pierre par pierre il y a vingt ans. Celle-ci évoque « le paradis » selon les touristes qui viennent échanger avec Claude. Sa galerie vitrine située au 1 rue de la Pelisserie à Saint-Antonin est ouverte toute l’année. Vous y trouverez des tableaux, des affiches, des toiles, peints à l’huile, à la gouache, au pastel, à l’aquarelle ou à la gravure. « Je peins la mer, le ciel, les causses, les hommes, avec une vision réaliste mais qui doit rester à la frontière d’une vision formelle, dépouillée de tout artifice, exprimant le mieux la chaleur, la lumière et le monde du rêve. » Très reconnu dans le secteur mais aussi partout de France et de Navarre et bien plus loin encore, Claude Ricaud estime important de peindre la région « pour la faire connaître et la faire vivre » prenant exemple sur la montagne Sainte-Victoire en Provence qui est « réputée grâce à l’œuvre de Paul Cézanne ». Et de poursuivre son argumentation : « L’aspect philosophique, écologiste et presque politique a aussi de la valeur. Toute forme artistique est un acte militant. »

Claude Nicaud dans son atelier

Claude Nicaud dans son atelier

Lui, parisien de naissance, a offert son cœur à Saint-Antonin en 1973. Cet amoureux inconditionnel de Dame nature ne pouvait que trouver ici les éléments nécessaires à son épanouissement : « les gorges, les coteaux avec les vignes, les causses avec leurs arbres rabougris, le paysage de pierraille et les vergers dans la région de Moissac permettent une simplification du sujet. Ce paysage est inspirant. » Claude Ricaud aborde aussi les pigeonniers mais de façon « très picturale » et non trop réaliste. Il représente également les autres villages magnifiques autour de Saint-Antonin comme Bruniquel et Penne.
Dès l’âge de 12-13 ans, il a troqué ses cahiers et ses stylos contre des pinceaux pour illuminer « Montmartre » les mercredis après-midi car c’était déjà pour lui un « moyen d’exister » et de montrer sa grande sensibilité. « Pour autant, il est difficile d’avoir des certitudes sur sa personnalité. Car dans la vie, il faut avoir le doute. Comme le dit Pierre Rabhi : même lorsqu’on réunit des philosophes, ils ne s’entendent pas entre eux !!! » Cette personnalité attachante propose des initiations tout l’été avec Sylvie Cosnier, sa compagne, qui a également une galerie (l’Esquisse), 9 rue de la Pelisserie à Saint-Antonin. « J’ai la chance de vivre de la peinture, mais elle n’est pas faite que pour moi. Elle est aussi pour tous les gens qui ont besoin de ça pour se faire du bien », philosophe celui qui se compare à Léo Ferré pour son côté anarchiste. « Les stagiaires me disent que je leur apprends à regarder le paysage avoisinant. »

Sébastien VIVES

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Economie. La RSE, levier de la transition écologique ?

Que permet la Responsabilité sociale des entreprises ? Pourquoi est-elle utile pour le développement durable ? Quels sont les objectifs qu’elle porte ? Longtemps fermé à ces questions par manque d’intérêts (économique, politique) le monde de l’entreprise en a pris le virage. Des nouveaux outils sont utilisés pour une meilleure efficience. Découverte…

Depuis plusieurs décennies, le monde subit, de plein fouet, une crise sociétale structurelle. Une crise à la fois économique, sociale et environnementale. Ces trois domaines (économie, social, environnement) sont les piliers du développement durable, concept tiré du rapport Brundtland et validé par la commission mondiale sur l’environnement et le développement en 1987. Certains Etats ont été les premiers à s’engager sur des mesures environnementales en 1992 au 3e Sommet de la terre de Rio (Brésil).

Après un réchauffement de quelques degrés de plus sur la planète bleue est sorti du chapeau le concept de la RSE (Responsabilité sociale des entreprises). Si les motivations des dirigeant-e-s appliquant ces méthodes sont bien différentes (respect de l’environnement, opportunité économique, valorisation de l’image de marque), les résultats peuvent en tout cas apporter une pierre à l’édifice à la protection de Dame nature.

La RSE prend en compte la partie sociale. La souffrance au travail est de plus en plus présente et oppressante dans le monde moderne en raison de la pression du résultat, de la polyvalence toujours plus forte, de la rentabilité exercée par les responsables de services. Ces derniers subissent également le poids de leur hiérarchie. La course folle à la croissance sans fin augmente le mal être au travail. A son échelle, la RSE peut intervenir en particulier dans les domaines des ressources humaines, dans le cœur du métier (télétravail, visio-conférence), le temps de travail…

Meilleure considération = meilleure production

Au niveau des ressources humaines (RH), la question du recrutement est un enjeu stratégique pour l’entreprise. Le turnover, la baisse de motivation des salarié-e-s due à la valorisation salariale, la répétition des tâches et leur manque d’implication impactent le développement de la structure. Les employé-e-s, pris en considération, sont plus performants dans leur activité. Les instances représentatives du personnel (CE et CHSCT) ne doivent plus être des simples chambres d’enregistrement des décisions de la direction mais des lieux de collaboration. Ils doivent être étendus à la responsabilité sociale et environnementale de cette société, de ses filiales, de ses sous-traitants directs et indirects.

Replacer la valeur humaine au cœur de la décision RH enclenche un cercle vertueux. Dans le même registre, le développement du télétravail, de la visio-conférence et du covoiturage favorisent le bien-être au travail des salarié-e-s et des cadres. Le « buen vivir » comme on le dit si joliment en Amérique-du-Sud. Le personnel peut ainsi se dégager du temps pour soi, pour sa famille, ses amis, ses loisirs, tout en offrant des économies substantielles à sa société (déplacements, réductions du coût énergétique, des consommables…). Ces aménagements, ainsi que l’application de réglementations environnementales, sont de vraies opportunités : les différentes normes dans le domaine ne doivent pas être considérées comme des contraintes mais des leviers de performance. Elles ouvrent de nouvelles perspectives, voire de nouveaux marchés quelquefois.

Des produits plus durables et équitables

La singularité des activités d’une structure est un atout indéniable face à la concurrence toujours plus rude. En s’orientant vers des produits de qualité, le dirigeant peut obtenir l’aval et l’implication de ses employé-e-s. Ces derniers seront plus enclins à confectionner des produits plus durables, plus éthiques, plus sains. Ils ne mettront plus leur santé en jeu et retrouveront l’amour du travail bien fait. Le commerce équitable contribue à faire évoluer la consommation dans un sens qualitatif et un sens éthique. Le commerce équitable a amélioré de 10 à 25% par an le niveau de vie de près de 5 millions de personnes. Ce n’est pas rien.

De fil en aiguille, leur société gagnera des parts de marché supplémentaires. Si le(a) Directeur-rice a mis en place un système de rémunération basé sur les primes d’intéressement et des dispositifs d’épargne salariale, la satisfaction sera collective. En cas de création ou de reprise de l’entreprise en SCOP (société coopérative ouvrière participative), les dividendes seront partagés. Les décisions aussi. Elles peuvent l’être aussi dans des entreprises classiques. C’est une nouvelle forme de management.

Vers un travail plus collaboratif…

Le travail collaboratif n’est pas qu’une simple stratégie de marketing. Il permet d’associer les compétences, les talents au service du collectif. Les décisions collégiales sont prises au consensus, après de longues réunions participatives et de vrais débats de fond. L’information et la décision ne sont plus descendantes mais horizontales, transversales. Ces outils peuvent être appliqués en interne mais également en externe en partenariat avec les fournisseurs, les clients ou les prestataires. Le groupe de travail s’engage sur le développement durable en termes d’objectifs et de moyens à mettre en place pour y parvenir. Un suivi régulier de l’avancement du projet ouvrira la porte de la réussite. Ces travaux devront faire l’objet d’une retranscription écrite et orale à l’ensemble du personnel de l’entreprise. La sensibilisation des équipes aux ateliers coopératifs pourrait permettre un changement des pratiques commerciales. La transition écologique est en marche ? Chiche.

Sébastien VIVES

Article vendu au site http://www.redacteur.com le 29.10.2014

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